Créateur for ever

Créer c’est exister

Je ne sais pas expliquer pourquoi, j’ai besoin de mettre un côté innovant dans mon travail. Sur le fond bien sûr, mais aussi sur la forme : faire les choses "à la manière de" ne m’intéresse pas du tout.

Je me souviens d’avoir eu l’idée d’un visage composé de facettes pour évoquer la multitude de personnes existant en un être. Après avoir passé plusieurs heures sur les premiers essais, en feuilletant un numéro du magazine Ideat, je découvre une superbe création dans le même ordre d’idée. Je laisse ce projet de côté et passe à autre chose.

Il faut bien reconnaître qu’on voit beaucoup d’artistes travaillant la performance technique et/ou une recherche esthétique, bien souvent "à la manière de". Et, finalement assez peu d’artistes qui nous surprennent, qui innovent, et donc qui créent. 

 

 

Créer. Créer encore. Créer toujours.
Cela me semble aussi évident que respirer, marcher ou dormir. Comme si une force intérieure me poussait à exprimer mon ressenti, mes perceptions. Pas question de résister. De toutes façons, je ne peux faire autrement.

Les gens sensibles ont ils 100 cibles ou bien sont ils sans cibles ?

Étant d’une nature plutôt 100cibles, de très nombreuses personnes, situations, événements et beaucoup de choses en général, provoquent chez moi des réactions qui entraînent des créations.

Je "reçois" donc en permanence des idées.
Elles viennent, elles surgissent, à tout moment.
Sans avertir.

Alors il faut être organisé pour les accueillir et les retenir.

Car une idée doit franchir deux obstacles pour exister en tant qu’idée. Je ne parle pas d’exister en tant que projet ou de concrétisation. Je parle de l’idée, nue, intangible, pure fulgurance cérébrale.


A priori et conservation

Le premier obstacle, ce sont les a priori.
On pourrait dire aussi, le manque de vision, l’incapacité à se projeter efficacement. Car une idée, pour peu qu’elle soit novatrice, et c’est bien là ce qui personnellement m’intéresse, vient bousculer des habitudes, des certitudes, des conditionnements.

On les a acceptés, depuis longtemps parfois. On compose, on s’arrange, ils sont intégrés dans notre bulle, dans notre zone de confort. En sortir peut être vu comme risqué, coûteux ou aventureux.

Un exemple que je cite souvent est celui des tunnels ferroviaires. Lorsque des farfelus à l’imagination débordante ont eu l’idée de faire passer les voies ferrées sous les montagnes, donc par des tunnels, de nombreuses personnes criaient "aux fous" et avançaient des tas d’objections telles que :
– on ne pourra jamais respirer
– on y mourra étouffés…
Et bien d’autres liées au côté spirituel des entrailles de la Terre.

Alors bien sûr, c’était il y a longtemps et aujourd’hui, ceci parait amusant.
Pourtant les a priori existent toujours et les idées novatrices sont souvent rejetées quand elles viennent d’autrui. Mais pas seulement, elles peuvent tout aussi bien être rejetées lorsqu'elles viennent de soi-même !

Alors, j’ai décidé de rejeter le rejet des idées.
J’accepte mes idées, les accueille, les reçois quelles qu’elles soient. Et c’est dans un deuxième temps que je vais les choisir, les travailler, les sortir de la gangue qui pourrait les entourer. Mais, pour que ce deuxième temps arrive, il faut franchir le deuxième obstacle anti-idée.

Ce deuxième obstacle, c’est la conservation.
Car, le problème avec les idées, c’est leur fugacité.
Elles peuvent disparaître d’un instant à l’autre, sans avertir, aussi subitement qu’elles sont arrivées. Aussi, je m’organise pour ne pas perdre celle qui vient de surgir, que je sois en pleine séance de travail, au cinéma, en train de lire ou de me promener dans les collines, voire même de dormir ! J’ai toujours à portée de main, un carnet et un stylo ou un smartphone et grâce à ces outils j’arrive à retenir la quasi totalité des idées qui me viennent.


Le risque de l’intégrité

Je ne saurais dire quelle proportion d’idées aboutit à des créations.
Peut-être 10%. Quoi qu’il en soit, ce que je crée, je ne l’invente pas. Ce que je veux dire, c’est que mes créations me ressemblent, me représentent. Ainsi, un psychologue ou un mentaliste pourrait probablement savoir beaucoup de ce que je suis à la simple analyse de mon travail créatif.

C’est le risque de l’intégrité : se dévoiler.
Mais je l’accepte et essaie de garder cette fraîcheur. J'ai donc l'intention de continuer à faire les choses comme elles me viennent.



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Artiste contemporain, enfin !
Dans artiste contemporain, il y a contemporain
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